samedi 31 décembre 2011

La dignité

Comme l'indique le titre, j'vais te parler ici de dignité. Mais pas de n'importe laquelle ! Celle à adopter quand tu tombes. Ou quand tu chois, tout dépend du registre de langue que tu souhaites adopter. Personnellement j'adore le verbe choir ça fait très "Do you want a cup of tea darling ?". BREF ! 

Nous les femmes (nous le charme), avons pour fardeau de porter des talons. Alors tu me diras que c'est aussi un plaisir quand tu t'en achètes une paire, tu me diras que tu es muy bonita quand tu les mets parce que ça t'affine les jambes et tout le toutim et je te répondrai : "certes !". Mais par contre ne me fais pas croire que tu ne t'es jamais étalée comme une merde dans la rue, n'ayons pas peur des mots, pile au moment où tu voulais te la jouer Adriana Karembeu. A moins que tu fasses partie de la secte des filles ultra bonnasses qui savent déjà marcher avec des talons de minimum 10cm à peine après avoir passé la tête hors du vagin de leur mère. Dans ce cas là, sache que je t'envie. Sache aussi que, pour ma part, j'ai l'extraordinaire don de pouvoir tomber même lorsque toutes les conditions sont réunies pour que cela n'arrive pas. Je ne sais pas si ça vient du fait que j'ai les pieds plats mais je ne sais pas marcher. Je me tords très souvent les chevilles, je tombe le plus souvent à genoux, je me détruits les paumes des mains à force de vouloir amortir mes chutes. Le tout avec ou sans talons, sur du gravier, du parquet, sur le pavé, dans les galeries commerciales et même chez moi. Je suis passée maître dans l'art de la chute.

Grâce à l'expérience acquise durant ces nombreuses années, je vais donc te faire partager ma recette de la conservation de la dignité en toute circonstance (ou presque).

Règle d'or numéro 1 : Ne JA-MAIS pleurer.
Même si tu as entendu un craquement suspect, même si une de tes chevilles s'est transformée instantanément en schtroumpf obèse, même si ton jean le plus cher/beau a un trou béant sur le genou. Tout simplement parce que quelqu'un qui pleure dans un endroit plein d'inconnus et qui ne souffre pas assez pour être secouru, ça fait pitié. Et quand quelqu'un a pitié de toi, tu perds ta dignité. Cf le titre de ce billet.

Règle numéro 2 : Adopter la "mêmepasmal attitude".
Technique testée, reconnue, approuvée par toute nana qui se respecte : le port du sourire est obligatoire. Tu viens effectivement de te laminer la tronche, tu ressembles un peu à Vercingétorix jetant ses armes aux pieds de César à Alesia et dans ces circonstances projette toi dans la tête du passant qui t'a vue. Tu sais, tout comme moi, qu'on va se foutre de ta gueule. T'énerver n'arrangera rien, bien au contraire, cela ne va faire qu'empirer la situation et tu seras pointée du doigt par une armée de Nelson faisant "HAHA". Une fois que l'information de ta chute te sera montée au cerveau, il faudra rire. De façon automatique. Il faudra feindre l’auto-dérision même si tu souffres le martyre moralement et/ou physiquement. 

Règle numéro 3 : Te la jouer femme frigo.
Personnellement je te conseille d'adopter cette règle lorsque tu te seras faite, comme l'a chanté notre bien-aimée Sylvie Vartan, la plus belle pour aller danser. Lorsque tu auras passé 107ans dans la salle de bain à te maquiller/à te coiffer, lorsque tu auras changé 112 fois de tenue, lorsque tu auras coordonné les accessoires à ladite tenue et que tu auras choisi tes chaussures. Généralement c'est le genre de soirée où avant de sortir de chez toi tu es pro méthode Coué. Tu te seras donc répétée 219 fois que tu es bonnasse, que tu n'as rien à envier à personne et que CE SOIR, C'EST TA SOIRÉE ! C'était sans compter sur ton talon qui se coince entre deux pavés dans la rue. A ce moment là, joue la maxi-classe et relève toi sans esquisser aucune expression, remets ta chevelure en place autant que faire se peut et trace ta route sans te retourner.

Règle numéro 4 : Opération kamikaze. 
Cette règle est très simple mais va en totale contradiction avec la 2. Cela dit, si un jour tu l'appliques, tu gagneras mon entière admiration (oui, je sais, c'est un cadeau inestimable). Tu tombes, les badauds se moquent, tu te relèves, t'époussettes brièvement, les toises de ton plus glacial regard noir et leur hurles un sonore et agressif  "QUOI ??!!", avant de reprendre ta route.

Règle numéro 5 : J'm'en baleeeeeeeeeeeeeeeek !!
Règle à appliquer à 99.9% quand tu es ivre. De toute façon, t'as normalement pas à tomber pour déjà être à terre. Et quand bien même où la chute serait encore passée par là, c'est généralement le loto entre les règles 2&4.

Voilà, je pense que je t'ai tout dit, la liste est bien entendu non exhaustive si tu as une règle à ajouter. 

1 commentaire:

  1. La règle n°4 serait assez magique à voir, surtout que je t'imagine bien :" BEN QUOIIIIII?" MDR

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