mardi 17 janvier 2012

J'ai vendu mon âme aux soldes.

P'tit plaisir auditif pour commencer, ça fait pas d'mal.

Il faut que je me confesse. J'ai pêché. J'ai LOURDEMENT fauté. Que ma banquière m'en soit témoin, je suis tombée lamentablement dans le piège des soldes. J'ai été la biche tuée par le chasseur. J'ai été...la mère de Bambi. Je n'avais besoin (encore que la notion de besoin soit tout à fait relative) de pas grand chose. Mais mes yeux ont été souillés par des affiches criardes annonçant -70% de remise. J'peux pas te la faire à l'envers, je ne pouvais simplement pas lutter. Du coup, pensant faire des affaires à chaque endroit où je mettais les pieds, c'est à dire partout, je me suis retrouvée avec tellement de sachets contenant moult et moult trésors que mes deux bras ne suffisaient pas à les porter. C'est précisément à ce moment là que je me suis dit que j'avais besoin d'un esclave. D'un mec. Mais ça c'est encore un autre problème. Voilà, je suis aujourd'hui sans-le-sous. Si on voit les choses d'un point de vue positif, je peux désormais vivre d'amour et d'eau fraîche. Bien que je préférerais un thé, rapport à la saison.
J'vais pas épiloguer sur le contenu de mes achats parce que déjà ça prendrait trois plombes et aussi parce que tu m'envierais trop d'avoir dégoté une bague toute verte magnifique en forme de pomme. 

Quoi qu'il en soit et même si, comme tu l'as très bien compris, j'ai été happée par ce tourbillon infernal et  horriblement merveilleux qu'est la superficialité, j'ai été assez amusée de voir le comportement des femmes dans les boutiques. Enfin femmes...je devrais plutôt dire furies. Je suggère d'ailleurs une prescription de Lexomil avant le lâché d’oestrogènes sur pattes dans les grands magasins. 
Ouais parce que voulant me préserver je n'avais jamais tenté l'expérience du 1er samedi des soldes en centre ville. J'pense que j'aurais dû m'en tenir à cette résolution qui était certainement l'une des plus brillantes de ma vie de citadine. Ça pousse, ça te marche dessus, ça te regarde méchamment quand tu viens de choper la dernière paire de pompes en 39... Tout doux ! Tu ne joues pas la finale de la coupe du monde de la meilleure ristourne. C'est tout de même sensé être un moment de détente et de plaisir. D'autant que le syndrome du mec-qui-te-met-la-main-au-cul-en-prétendant-qu'il-t'a-pris-pour-sa-copine augmente avec le nombre de consommatrices.

J'ai donc créé les 6 commandements des soldes pour gonz' averties :
  1. L'apnée tu développeras. J'suis désolée de t'annoncer ça comme ça mais une fille ne fait pas des paillettes quand elle pète, une fille ça rote, une fille ça vomit et de fait, ça transpire également. J'te conseille donc de trouver un système de branchies pour respirer sainement dans ce monde hostile.
  2. Le regard noir tu adopteras. Lorsqu'une biatch te bouscule, sans s'excuser et en plus pour se diriger vers le tas de jeans que tu avais repéré, plante toi devant elle et regarde la froidement. Sans rien dire. Comme les chiens lorsqu'ils pissent pour marquer leur territoire, tu auras délimité le tien. 
  3. La provocation tu joueras. Lorsque tu essaieras un vêtement, du genre une veste, hors cabine d'essayage, occupe bien tout l'espace du miroir disponible dans le rayon pour t'admirer sous toutes les coutures. Surtout, prends bien ton temps. Aucun intérêt à cela mais ça agacera au possible la meuf  derrière toi qui va se tortiller dans tous les sens pour s'apercevoir à son tour dans ledit miroir et ça, c'est drôle.
  4. Tes potes tu appelleras. L'arme indispensable des soldes, c'est bien entendu les copines. Histoire qu'il y en ait une qui fasse la queue aux cabines / caisses pendant que l'autre va chercher une fringue qu'elle vient de repérer grâce au rayon laser de ses yeux.
  5. Le mensonge tu utiliseras. Un mensonge bien placé au milieu d'un amas de femmes en délire pour les faire déguerpir n'est jamais de reste. "Oh t'as vu les débardeurs à 5€ au début du magasin ? Moi j'm'en suis déjà pris 2 !" Et hop, à toi le champ libre pour chercher tranquillement ta pointure de chaussures.
  6. Un loucedé tu lâcheras.  Attention, ce commandement est dangereux. Je ne l'ai pour l'instant jamais utilisé mais sache que si un jour ça t'arrive et que tu m'en fais part, je t'aimerai à tout jamais. Si, un jour, dans un magasin plein de nénettes bien fringuées et hyper distinguées, tu t'immisces et lâche un bon vieux pet foireux qui les fera fuir, tu seras mon idole pour toujours. Ouais parce que l'humour pipi-caca, ça me fait rire.

Sur ce, je te souhaite la bonne chance et ... May the force be with you.

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